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un mur à berlin
Vienne la nuit...

Il y a les heures à fous rires, dans l'amphi, les heures où les cours noient les pensées, et puis les heures à larmes.

Mes heures à larmes s'invitent parfois, la nuit. Cela vient insidieusement, n'éclate même plus. Juste quelques petites mers qui se forment et diluent l'encre. Au début de la soirée, quand le découragement se fait sentir, l'impression qu'on en finira jamais.
Au final, ce concours, on est seul devant, sans rien pour se protéger.

Griffonné sur un coin de brouillon, au détour d'une heure à larmes.

Soirée avec les autres [des amies d'avant la fac] hier. Oublier la fac un instant, derrière nos rires, les vies croisées qu'on se raconte et qui se dessinent, les promesse de toujours garder contact, les projets idiots, les soirées des diverses écoles où Villys, il faut ab-so-lu-ment que tu viennes. Et j'en serai à un tel point de soulagement, en juin, que j'irai sans doute, juste pour rattraper le temps perdu avec les autres. Les éclats de rire et les anecdotes.
Et puis les instants de flottement, où l'on se retrouve soudainement en retrait à regarder les autres rire et parler, étonnament distants, déjà un peu altérés par les pensées qui reprennent le dessus. Se de demander si c'est vraiment soi, au milieu de tout cela.
Je crois, au final, à l'irréductible solitude des êtres, à cette chose qui interfère entre ce que l'on est et ce que l'on paraît, ce que l'on voudrai dire et ce que l'on exprime, ce que l'on pense être et ce que les autres pensent percevoir.
Je crois à l'infinie solitude celle qui se révèle parfois  et étreint le coeur, persuadés que l'on est de porter ce fardeau que nul ne peut voir, mais qui, en fait, existe pour tous, - mais chacun est seul face à lui.
Je crois à l'humanité, aux gestes vers les autres, aux ponts que l'on tente patiemment d'érriger vers ces quelques uns qui nous semblent importants, parce que c'est ce qui donne un sens à tout cela, l'illusion de vaincre la solitude. Mais je crois également que c'est un peu vain, que le gouffre, s'il peut s'amenuiser quelque peu, restera toujours infranchissable.
L'irréductible solitude.
-Et de toute manière, nous avons tous un orgueil incrompris et blessé-

Je ne sais même pas quoi penser de ce texte. Envolées grandiloquentes, un peu ridicules,  mais qui traduisent une partie de ce que je pense, malgré tout.
A mettre sur le dos de la solitude et de la frustration d'un découragement de plus ? 

Peut être pas seulement en fait.

Ou alors je devrais dormir plus -et moins lire cioran. (qui n'est pas le roi des marrants)

Ecrit par Villys, le Lundi 5 Avril 2004, 20:04 dans la rubrique "Cercle pour rien".

Commentaires :

Anonyme
30-10-05 à 06:59

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