Oeil hagard et poil hirsute, la p1 révise.
Concours - moins de 20 jours, ça commence à traumatiser.

L'histo qui reste à avaler, la bioch', la biophy, (il n'y a que l'anatomie avec qui je sois vraiment amie, grâce à Herbert-Gontrant).

Les journées se suivent et se ressemblent, mais chaque soir apporte son bagage de regrets, sur ce qu'on a pas fait, ce qu'on aurait voulu faire.
Au travers du prisme du découragement (celui qui souffle tu n'y arriveras jamais), le temps n'a jamais été aussi distordu. Deux semaines, ça laisse le temps de faire plein de choses, deux semaines, ce ne sera jamais suffisant.
J'suis pas rationnelle, j'suis pas rationnelle, j'suis pas rationnelle.
J'suis tout bonnement incapable de rationalité.

Certaines de mes nuits sont de nouveau rythmées par ce qu'il faut bien appeler des crises d'angoisses. Mon cours de psycho dirait que c'est un symptôme. Soupape de décompression pour le psychisme, cristallisant toutes les difficultés d'une personne. Si mon psychisme avait l'obligeance de décompresser autrement qu'en me donnant l'impression que je vais crever sur place, autrement qu'en me donnant l'impression d'être emmurée en moi même, sans maîtrise possible de mon corps, je lui en serais très reconnaissante.

La fuite fait parfois partie du combat.
C'est humain, je crois, la peur face à l'épreuve, à l'échec, l'envie de s'enfuir à toutes jambes, monter dans un TGV, plutôt que sortir de la gare et rentrer chez soir, monter dans un TGV et partir loin. Mais loin de quoi ? L'ennui, c'est que je ne pourrai jamais me fuir moi même, fuir mon incapacité totale à me faire confiance.
Et puis je suis obstinée, et maintenant que le rêve est palpable, j'irai jusqu'au bout. 
Dussé-je en crever, ce sera debout.

Et derrière il y a les mois d'été qui s'étirent au soleil. Les projets de chantiers, de randonnées en VTT avec une amie, de soirées de djeunsétudiantsdansl'mouv, les quelques jours à la mer, à trois p1, pour décompresser ensemble en noyant l'anxiété de l'attente des résultats dans des litres d'eau salée. Les cinés, les livres. Paris. la vie, la vraie.