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un mur à berlin
Et puis voilà.

J'ai rêvé que la Terre me recrachait, comme un grain de raisin avarié. Allongée dans l'herbe, regardant le ciel, je sentais soudain que la pesanteur ne voulait plus de moi. Je tombais vers le ciel, dans une explosion d'étoiles.
Ma mère m'a alors réveillée, sous le prétexte qu'il était déjà midi. J'ai retenu le cri de terreur que j'aurais vomi une demi seconde plus tard si elle n'avait pas été là, et j'ai essayé de remettre ma tête à l'endroit.

Le ciel était gris, et un peu trop bas, mais au moins il était bien là haut, suffisamment loin de moi pour que je reprenne contact avec la réalité, même si un tiraillement, quelque part en moi, perpétuait mon malaise.

Peut être est ce parce que je vais trop bien à côté de cela, que mes nuits cherchent à me rappeler que ce n'est pas normal et que ça ne peut durer. Je suis persuadée depuis toujours que j'ai un peu trop de chance, et une vie un peu trop bien pour moi, que cela n'est pas normal, et que pour compenser, une catastrophe me pend au nez. Que chaque année sauvée, n'est qu'un recul pour mieux sauter.

Il y a des jours, où je croise mon reflet, et je me hais. Je suis capable de me maudire pour des mots que j'imagine de travers mais que je suis la seule à avoir remarqués. J'ai une petite litanie bien à moi "mais chuis trop conne", qui effarait mon prof' de maths lorsque corrigeant mes erreurs par dessus mon épaule il m'entendait me maudire Mais arrête de dire ça...
J'aimerai ne jamais faire de faux-pas, mais je ne suis qu'humaine. Alors je chute et me vomis dix fois par jour. 

Puis je le vois, on est bien tous les deux, j'ai arrêté de chercher le pourquoi du comment, et je vis, tout simplement. Mes doutes sont au placard, et tout va bien. Et même mieux que bien.
On est dans sa voiture N. endormie à l'arrière, un fond sonore changeant, je regarde son profil, un peu flouté par la pénombre et la fatigue. Il passe une vitesse, m'effleurant le genou au passage, un sourire en coin. Je chantonne en souriant par dessus les ogres de Barback, sans doute faux mais c'est pas grave.
J'ai les mains perpétuellement froides mais il a des pulls délicieusement trop grands, imprégnés de son odeur.
On s'invente des moments qui n'intéressent que nous, de fac à fac, on déconcentre l'autre à grand renfort de textos idiots.

Il y a des choses qui réconcilient avec à peu près tout, et même si je continue de me haïr en photos, même si certaines de mes nuits me chuchotent l'imminence d'une catastrophe, comme si je ne méritais pas tout cela, je choisis d'y croire.

Et puis de toute manière, je n'ai plus le choix. C'est trop tard pour refuser d'y croire.
C'est trop tard, et puis voilà. [et je ne m'en plains pas]

Ecrit par Villys, le Dimanche 7 Novembre 2004, 17:20 dans la rubrique "Cercle de bonheur".

Commentaires :

an-droid
an-droid
08-11-04 à 19:02

t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité t'es une winneuse tu l'as mérité.

(je fais la méthode intensive avec mes amies en médecine. Et puis ça a l'air de leur faire plaisir que je pense à elles.)