Je suis partie sans me retourner, et en entendant derrière ma nuque un peu trop raide, sa voiture démarrer, je me suis enfin mise à pleurer. J'avais au moins réussit à sauver ça, un minimum de dignité. Il était plus là pour me voir.

Il paraît que les gens heureux n'ont pas d'histoire, mais en fait ce sont les chagrins d'amour qui sont désespérement banals.

Je me suis réveillée ce matin, il flottait encore autour de moi une odeur de lui un peu diffuse. J'ai jeté mes vêtements impreignés de son odeur de clope et de mec dans un panier à linge, et j'ai pris une douche en espèrant vaguement desquamer la tristesse.

J'ai lu un texto arrivé ce matin finissant par [n'oublie pas que tu es une fille géniale, blabla bla] mais ça puait la formule bateau qui a bien du mal à lutter contre la réalité.

Je suinte le dégoût par tous les pores de ma peau.

En même temps, j'ai rêvé cette nuit que mon père était toxico avec à peu près tous les produits de la création.
Alors si je suis pas normale c'est peut être pas de ma faute.