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un mur à berlin
Rebonds

Ayant prouvé une nouvelle fois mon irresponsabilité totale lorsque je suis lâchée dans une fnac carte bancaire à portée de main (et compte en banque d'étudiante de retour d'un long voyage malheureusement), j'ai pu me mettre à dévorer les dé possédés de Robert Mc Lia m Wilson. Je viens de le commencer, et du fait de la fac, je n'ai pas pu beaucoup progresser mais... Mais il confirme tout le bien que je pense de cet auteur, et ne fait que renforcer mon envie qu'un nouveau livre paraisse.... Dix ans de silence, dommage, dommage, j'aime ses romans, son humanisme, son regard sur le monde, qui m'aide à transformer le mien. J'aime ses livres parce qu'ils sont des livres passerelles, qui ouvrent à l'autre. C'est pour moi ce qui rend un roman exceptionnel, ce qui le fait passer d'une lecture agréable à une lecture qui me bouleverse ou qui me marque : cette sensation que ce livre en particulier m'ouvre vers l'autre, augmente ma compréhension, mon empathie.
Et dès les premières pages (d'ailleurs j'en suis toujours aux premiers chapitres), les dépossédés m'a bouleversée. Parce qu'il n'est pas objectif, parce qu'il colle à ces histoires individuelles, tristes, et banales, parce qu'il raconte comme personne ce à quoi on s'habitue, ce qu'on ne voit plus ou qu'on ne veut plus voir, ce qui devient banal, peu à peu.

En dehors de ça, je trouve un second souffle, après une petite déprime post - voyage, une amertume qui ne voulait pas se dissiper. Un sentiment d'impuissance, d'à quoi bon. Et puis voilà, c'est reparti. L'association commence une nouvelle année, je suis *roulement de tambour*, trésorière(c'est à dire celle que tout le monde déteste parce qu'elle parle gros sous), on boucle certains projets, d'autres sont repartis pour un an, d'autres encore se créent. Je me renseigne en parrallèle pour moi, un dispensaire ou autre. J'ai de nouveau l'envie, de nouveau l'énergie, parce que ce serai trop facile de lâcher maintenant, de cracher sur un semi échec. Semi échec parce que pas suffisant, pas assez préparé, parce que "rustine" dérisoire dans la misère, sans que cela n'enlève les bons, les merveuilleux côtés, les rapports humains, les gamins sous leurs parapluies, ou les pieds dans la boue, les sourires et la misère. La misère partout, le dénuement notre aide dérisoire ou notre impuissance. Mais je ne veux pas en rester là, ce serait trop facile. Il faut rebondir et repartir.

Et puis il y a F. on fait jaser dans l'amphi, chez les suffisamment-courageux-pour-venir-en-cours-mais-pas-suffisamment-courageux-pour-écouter-le-prof-de-pharmaco-alors-on-cherche-les-ragots. On ne se quitte plus, on rit aux larmes, on discute sans fin ou on se tait, on se découvre des points communs dans nos lectures et nos musiques, on médit et on se pardonne mutuellement notre mauvais esprit. On s'apprend par coeur, peu à peu.
On se creuse un chemin dans nos vies mutuelles, qu'importe où ça va. Mais c'est bien, c'est une bulle belle et confortable. Pourvu que rien n'éclate.

(J'ai l'impression de vivre des moments parfaits, en un sens, mais dans ces moments là, j'ai toujours la vague impression, la vague notion d'une menace sous jacente, j'ai trop de chance, tout va trop bien, la vie me gâte trop, et ça va se casser la gueule. Alors en attendant, je profite, sans filet. Plus dure sera la chute, mais au moins, le vol sera libre.).

Ecrit par Villys, le Dimanche 30 Octobre 2005, 11:09 dans la rubrique "Cercle de bonheur".