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un mur à berlin
Actes loupés.

Ce n'est pas tant le surcroît de travail qui fait que je n'aime pas les périodes de partiels. Au contraire, la masochiste enfouie en moi aime l'ambiance nocturne de la bibliothèque, quand les documentalistes sont partis, et que la bibliothèque reste confiée à notre microcosme d'étudiants, qui se baladent en chaussettes d'une table à l'autre, s'endorment sur leurs tables, chuchotent ou révisent fièvreusement le partiel du lendemain.
Mais je me déçois toujours vaguement au lendemain de ces épreuves un peu bâclées, car sans enjeu réel, l'impression d'usurper une note qui sera sans doute bonne dans une matière qui, quinze jours plus tard s'efface déjà de ma mémoire.
Ma mère avait dit de moi, une fois, croyant que je ne l'entendais pas, "elle se met des bâtons dans les roues", allez savoir l'analyse psychologique foireuse qu'il y avait derrière, mais il me faut bien reconnaître qu'elle n'a pas tort.
Ma maladresse atteint des sommets, je m'enplafonne dans un interne, je me prends de plein fouet la porte de la bibliothèque que quelqu'un ouvrait de l'intérieur, je me trompe de jour pour un spectacle dont j'avais acheté le billet (je me suis rendue compte dans le métro en y allant qu'on était le lendemain du jour spécifié. heureusement pour moi j'étais dans la rame, ce qui a contrarié mon envie de me jeter sous ses roues), j'égare mes annales ou des notes de cours pour les retrouver le lendemain de l'examen de la matière, j'arrive avec dix minutes de retard à une épreuve (oui, je pensais que la pause entre les deux épreuves de la matinée était de 45 minutes et non pas d'une demie heure seulement). J'oublie ma trousse et je perds mes stylos. En dehors de ça, rien à signaler.

Non, mais si je n'aime pas cette période, c'est surtout, surtout, pour son côté cyclique, (oui bizarrement les partiels reviennent tous les ans), qui m'oblige à regarder en arrière.
Et c'est là que cette désagréable impression surgit, ma vie défile sans que je n'évolue, je reste coincée dans ce que je suis et ce que j'étais il y a un an, je fais du surplace et je mouline dans le vide.

Peut être le sous entendu de ma mère est il vrai, ma distraction et ma désorganisation sont une excuse pour un éventuel échec, et ma maladresse une excuse pour ne pas évoluer.
Approchez moi. D'une pirouette je m'en irai.

Je ne sais plus.
Les vacances arrivent à temps.

Et puis, un film au cinéma "The King". Le genre de film où je reste clouée sur mon siège à la fin, à essayer de comprendre, de cerner, de démêler, la noirceur, et le trouble...

Ecrit par Villys, le Mercredi 15 Février 2006, 14:59 dans la rubrique "Cercle de bonheur".