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un mur à berlin
Cher Rolland.
Tu sais je n'ai jamais aimé les favoris, les vainqueurs annoncés, qui arrivent tout sourires, lèvent les bras au ciel pour la plénitude de l'instant, plient leur adversaire ou l'épreuve à laquelle ils sont confrontés, et repartent, triomphants, sans sembler avoir peiné. Ou alors, l'autre extrême, fourbus et suants, image vivante de la victoire méritée, du dépassement de soi, laissant extatiques les observateurs.
Je ne les ai jamais aimés, sans doute pour une raison aussi conne que de la frustration, parce que je n'ai jamais réussi à en être une, à avoir la confiance en moi nécessaire (à défaut d'être suffisante) au fait d'annoncer ses succès.

J'ai regardé Amélie Mauresmo trébucher puis tomber avec un sadisme achevé, en plus j'aime les outsiders, ceux qui prennent tout le monde à revers, qui en chient dans leur coin d'ombre jusqu'au jour ou leur merde éclabousse le triomphe de l'autre, et même, voire surtout, ceux qui réussissent par pure chance.

Je ai rarement été aussi heureuse pour un sportif que le jour où cet australien a gagné la médaille olympique du patin à glace de vitesse, parce que les trois qui le devançaient et le distançaient s'étaient vautrés de concert.

Si tu pouvais trouver un inconnu qui fasse chuter Nadal, ce serait parfait, merci. A défaut (soyons lucides), une grosse tendinite, une entorse, un pétage de ligaments fera l'affaire.

Bien à toi.
Ecrit par Villys, le Lundi 5 Juin 2006, 11:43 dans la rubrique "Cercle de bonheur".