Suspensions
Ultime mois de vide avant d'être happée par l'ext*rnat.
Je relis de vieilles bd. Je parle avec un gens intéressant sur un site internet.
Je rêve.
Je nombrilise et j'angoisse. La question "et tu veux faire quoi comme spé ?" me sort déjà par les yeux.
Je relis vaguement des cours de sémiol*gie, plus superstitieusement qu'efficacement, pour parer à l'angoisse de l'incompétence.
J'écris des mails, je les efface. Je les recommence et reste insatisfaite.
Je reste en contact avec des gens de Rome. L'un d'eux, un garçon extraordinaire d'ailleurs, américain par ailleurs, viendra squatter mon divan quelques jours en novembre et j'en souris déjà. Je lui montrerai le paris que j'aime.
Je vois F, ou on s'appelle, on parle. L'été n'a rien effacé de notre amitié.
Je suis avertie la veille pour le lendemain par l'administration de la fac que "il semble que vous ayez été oubliée des listings, vous deviez rendre le rapport de stage le...". Rire nerveux en voyant écrit "25 pages maximum". Je négocie le week end comme délai. Je ponds péniblement 14 médiocres pages, advienne que pourra.
Je vais au cinéma. Je pleure au cinéma.
Je tends des perches à mon frère. Il en saisit certaines. Bizarrement quelques jours à deux cet été dans l'appart familial délaissé par nos parents, la venue d'un de ses amis/futur coloc, a lavé certaines choses. Les chocs paraissent plus loin qu'ils ne l'ont jamais été. Et les choses semblent simples. C'est fragile, encore, mais c'est mieux.
Je ne parle pas certains jours et je ris beaucoup d'autres.
Je mange avec une amie, une dépression-survivor. Elle va bien. Elle sourit, surmonte les épreuves, et se lance dans la vie. Nouveau job, vraie autonomie. Je l'admire.
J'angoisse pour la rentrée. Si je devais me faire soigner aux urgences, je suis pas très sûre que j'aurais confiance en moi (quelqu'un comme moi) pour le faire, et pourtant, j'ai un à priori positif, je suis moi. Alors comment exiger des gens qu'ils croient en moi, suffisament pour confier, pour être à l'aise ? comment leur en donner l'envie ?
Je me trouve jolie, je me trouve moche, je m'en fiche.
Je repeins en blanc les étagères de mon studio. Je veux de la lumière, du net. J'ai accroché le petit tableau de klimt offert par ma tante. Il faut que j'ajoute des photos de cet été.
Je relis de vieilles bd. Je parle avec un gens intéressant sur un site internet.
Je rêve.
Je nombrilise et j'angoisse. La question "et tu veux faire quoi comme spé ?" me sort déjà par les yeux.
Je relis vaguement des cours de sémiol*gie, plus superstitieusement qu'efficacement, pour parer à l'angoisse de l'incompétence.
J'écris des mails, je les efface. Je les recommence et reste insatisfaite.
Je reste en contact avec des gens de Rome. L'un d'eux, un garçon extraordinaire d'ailleurs, américain par ailleurs, viendra squatter mon divan quelques jours en novembre et j'en souris déjà. Je lui montrerai le paris que j'aime.
Je vois F, ou on s'appelle, on parle. L'été n'a rien effacé de notre amitié.
Je suis avertie la veille pour le lendemain par l'administration de la fac que "il semble que vous ayez été oubliée des listings, vous deviez rendre le rapport de stage le...". Rire nerveux en voyant écrit "25 pages maximum". Je négocie le week end comme délai. Je ponds péniblement 14 médiocres pages, advienne que pourra.
Je vais au cinéma. Je pleure au cinéma.
Je tends des perches à mon frère. Il en saisit certaines. Bizarrement quelques jours à deux cet été dans l'appart familial délaissé par nos parents, la venue d'un de ses amis/futur coloc, a lavé certaines choses. Les chocs paraissent plus loin qu'ils ne l'ont jamais été. Et les choses semblent simples. C'est fragile, encore, mais c'est mieux.
Je ne parle pas certains jours et je ris beaucoup d'autres.
Je mange avec une amie, une dépression-survivor. Elle va bien. Elle sourit, surmonte les épreuves, et se lance dans la vie. Nouveau job, vraie autonomie. Je l'admire.
J'angoisse pour la rentrée. Si je devais me faire soigner aux urgences, je suis pas très sûre que j'aurais confiance en moi (quelqu'un comme moi) pour le faire, et pourtant, j'ai un à priori positif, je suis moi. Alors comment exiger des gens qu'ils croient en moi, suffisament pour confier, pour être à l'aise ? comment leur en donner l'envie ?
Je me trouve jolie, je me trouve moche, je m'en fiche.
Je repeins en blanc les étagères de mon studio. Je veux de la lumière, du net. J'ai accroché le petit tableau de klimt offert par ma tante. Il faut que j'ajoute des photos de cet été.
Ecrit par Villys, le Lundi 4 Septembre 2006, 16:42 dans la rubrique "Cercle de bonheur".
