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un mur à berlin
Assomée, donc.
Tout à l'heure un bruit suspect, à mi chemin entre le "bourdonnement de la machine à laver du voisin au travers de la cloison en pleine nuit parce que la nuit c'est moins cher" et le "vibreur de téléphone portable d'étudiant qui veut être discret parce qu'il est à la BU mais en fait pas du tout parce que la table fait caisse de résonnance et que tout le monde entend".
Bref, un bruit somme toute assez suspect pour le lieu a commencé à semer le trouble dans l'amphi. Il était 9h30, 10h, dans un amphi empli de néo-DC*M2 attaquant les cours avec un mélange d'enthousiasme et de crainte. Nos têtes ont commencé à se tourner jusqu'à ce qu'on entende "ah merde, on va la sortir". Une fille se sentait mal.
Réagissant avec le plus sûr instinct du médecin qui part en vacances et qui entend l'hôtesse de l'avion demander un médecin, l'ensemble de l'amphi a décrété que laisser faire les autres était une bonne chose à faire. Sauf sa voisine qui, très rouge, a répété plusieurs fois "on va la sortir" sans pour autant le faire, et en se tordant les mains. Le prof est monté en courant en demandant "bon, elle a des antécédents ?", ce qui a fait rire beaucoup de monde (non, vraiment, cherchez pas), et finalement elle a été portée hors de l'amphi. (les enfants voilà ce qui arrive quand on ne mange pas assez)..

L'année dernière j'avais écrit quelque chose comme "je regarde les néo-ext*rnes un peu assomés par leur rentrée, pas pressée d'être à leur place".
Eh bien voilà, j'y suis. Depuis ce matin, 9h. Un peu assomée certes.
Rentrée abrupte, 8h de cours par jour, programme intensif pour intégrer le minimum vital pour aborder nos gard*s en faisant un minimum de conneries. Avec examen vendredi soir.
On a vu défiler quelques profs aujourd'hui. L'exaspérant Urolog*e, qui toc-toc-toque sa table pour appeller au calme, l'intéressante et amusante orthopéd*ste, le peu convaincu je ne sais quoi, le très impressionnant et passioné réanim*teur. La réanimati*n est ma nouvelle vocation (mais pas l'an*sthésie, ce qui est bête pour deux spé qui vont de pair), (au coude à coude avec la MI, (les initiés noteront que j'ai des ambitions fort peu réalisables mais il est encore temps de rêver, et la MG me tente quand même de toutes façons)), mais je crois que ça me passera très vite, dès lundi en fait, quand je vais commencer mon stage là bas.

Lundi soir j'étais à l'opéra (oui je me la pète), grâce à l'abonnement jeune qui me permet de me retrouver, pour bien peu par spectacle, en jeans/converse, sac élimé plein d'un agenda approximatif, de papiers chiffonés et de notes de cours, au milieu de personnes en costard cravate, étoles, robes, s'envoyant du champagne avant la représentation.
J'avais déjà été il y a un moment à l'opéra. Mais... Je ne me souviens pas de quelque chose d'aussi fort. Trop jeune ou moins bien, je ne sais pas.
Mais là.. Ah là, c'était magique. Un vrai moment de grâce, une histoire et des airs qui m'étaient inconnus mais absoluments fabuleux. Du drame, du sang, des larmes, (sans doute de la sueur mais non visible de loin), de la folie, le tout porté par une musique -je cherche un qualificatif miélioratif mais mon ignorance en musique ne m'aide pas beaucoup, donc remplissez ce lamentable blanc vous même-.
Et ces voix, ah ces voix. Des duos, des airs... Nathal*e D*ssay, sa voix parfois nue, dans le silence de l'orchestre qui se tait, la tension de la salle à mesure que la folie la gagne, ses ultimes sursauts en forme de vocalises. A pleurer.

Hier soir, changement radical, toujours en converses mais cette fois à leur place, au milieu d'étudiants, pour un concert caritatif avec des groupes sortis de leurs garages pour l'occasion. J'étais venue plus pour la forme (dernier soir de liberté) qu'autre chose. Un chanteur aux longs cheveux secouait la tête avec conviction, avant de se remettre les cheveux derrière les épaules avec des gestes très féminins, pour mieux chanter.
Plin que j'avais soigneusement ignoré, m'a rattrapée alors que je m'en allais, "on se fait un ciné, un soir ce serait bien, non ? Appelle moi si tu veux".
J'ai rit et lancé, "tu as mon numéro. Appelle moi, toi".

Je suis grande, -je suis ext*rne, depuis ce matin-, je suis forte, je joue à m'en foutre.

Ecrit par Villys, le Mercredi 27 Septembre 2006, 21:45 dans la rubrique "Cercle de bonheur".