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un mur à berlin
Vive les vacances.

Quand la dernière épreuve du concours se termine, on a un peu du mal à réaliser. Tout le monde a le sourire jusqu'aux oreilles, parceque la dernière épreuve est (relativement) plus facile que les autres. Mais surtout on-est-en-vacances.. Alors on le hurle, on se jette dans les bras. C'est finit. Cette foutue année est derrière nous.
Ensuite on se dit que ça serait vraiment bien de passer. Que si c'est le cas, en septembre, on sera à l'hôpital, avec une jolie blouse (oui, avec la rangée de stylo dans la poche), qu'on apprendra à se servir des stétoscopes et compagnies. Ca fait rêver. On a hâte d'y être, à l'hôpital.
C'est cool l'hôpital, nous accordons nous à dire. 22h30 : plein d'électrodes sur le corps, en pyjama jaune, teint cadavérique, je suis nettement moins catégorique. C'est coule, l'hôpital, mais pas de ce côté ci de la blouse.

Tout est parti du moment où j'ai eut la brillante idée d'aller donner mon sang. C'est la fête, c'est les vacances, je pête le feu. Je donne mon sang, puis je monte sur Paris voire un film, tranquillou. C'est les vacaaaaances. Enfin un ciné sans culpabiliser. Enfin un cinéé Ouaiiiiiiis. Sauf que non.

Je suis dans la queue, je viens d'aller retirer de l'argent, je me suis un peu dépêchée. Roh, j'ai un peu chaud quand même. roh, je vois plus mes pieds, ya un gros trou noir à la place. Ca va Villys ? -Heu je vais m'assoir, je crois... Je m'assois sous l'oeil inquisiteur d'un responsable du cinéma. J'essaie d'avoir l'air naturelle. Tout va bien. Je vois tout entouré d'un halo de lumière, j'ai l'impression que le responsable du cinéma est un saint, avec une aura tout autour de lui, mais je préfère pas lui faire remarquer, il a un regard suffisament étrange.
Mon amie arrive, elle a nos deux places. Je me lève, on va vers le stand cochoneries en sucres, pour acheter un truc à manger, parce que bon quand même je pête plus trop le feu. Là c'est drôle, tout s'emballe et tout bascule. Roh. Ya des gens qui me parlent -je crois- faut que je leur dise que tout va bien. Faut que...

Villys, villys ? Ah ça yest elle ouvre les yeux. Je suis adossée sur les genoux d'un homme que je n'ai jamais vu, 200 personnes (sans exagérer, heure de pointe dans un grand ciné parisien ><), me regardent, je suis étendue au beau milieu du hall. Je me sans quand même très conne.

Les gens du ciné sont sympa, on me fournit du coca et pop corn gratos, tout ça c'est sucré, c'est bon pour ce que t'as ma petite. On me propose d'appeler les pompiers, je refuse -pas pour si peu-, ondirige vers le coin détente, fauteuils en cuir, le temps de récupérer. Je récuppère lentement, la séance est commencée, on s'est fait rembourser les billets, j'ai foutu en l'air la soirée de mon amie, je suis morte de honte.

Mais comme il est écrit que l'on peut toujours descendre plus bas, c'est cet instant que choississent popcorn et coca pour jouer les anticonformistes, et prendre la digestion à rebrousse poil. Je cours jusqu'au toilettes, mais pas assez vite, juste dans l'entrée. Je leur sali copieusement le sol, c'est sûr il vont m'aimer dans ce ciné. Comme je suis généreuse, néanmoins, je prend soin d'éviter de trop salir leur sol : j'en fous plein mes pompes. C'est génial. Et là, je retombe dans les paumes.

On appelle les pompiers, il sont marrants, indulgents mais naaaan ya pas de quoi avoir honte. Il m'emmènent sur un siège roulant. Deux cents personnes me regardent partir. Le ridicule ne tue plus.

On discute avec le pompier à l'arrière, on plaisante, il est marrant, il nous parle de son métier, on lui parle du concours. Il me laisse dans le hall des urgences, j'ai même pas le temps de lui dire merci, il est parti avec mon amie, remplir des papiers.

Je suis à peu près de la couleur des blouses des médecins, parait-il. Après avoir attendue, comatant à qui mieux mieux sur un fauteuil roulant dans un coin, en face d'un clodo qui sentait l'alcool à des kilomêtres (on devait faire la paire tous les deux), on s'occupe de moi. Une interne. Je l'observe du coin de l'oeil, je me demande un peu comment je serai, si un jour je suis interne aux urgences. Hop déshabillez vous, hop hop hop, une demi douzaine (au moins) d'électrodes sur le corps, voilà c'est bien. Un médecin passe me voir oh bah faut attendre, vous voulez boire, manger ? Euh non, pas trop trop. Je reste donc dans mon box. Les néons me niquent les yeux, j'ai les mains plus claires que la blouse qu'il m'ont donnée, ça va moyennement. Bon allez, ils vont me donner un truc, et dans dix minutes je suis dehors.

Une heure et demi plus tard, je me demande si c'est une technique pour m'avoir à l'usure (on va voir le temps qu'elle met avant de craquer et de commencer à errer dans les couloirs en réclamant de l'attention. Je reste stoïque, des hurlements de l'autre côté de la cloison de mon box me rappellent que bien d'autres choses passent avant moi. Mais je m'embête un peu quand même. les néons me vomissent leur lumière directement sur mes rétines. Il est minuit, j'en ai un peu marre. J'appelle ma mère -qui a pris le relai de mon amie dans la salle d'attente, elle rapplique, on persuade le médecin de me laisser sortir (j'ai toujours un teint de morticia, mais je me sens mieux). On prend le taxi, rentre à la maison.

Je regarde mon portable : un message

Alors Villys, t'as fêté les vacances ?

Ecrit par Villys, le Samedi 5 Juin 2004, 01:25 dans la rubrique "Cercle pour rien".

Commentaires :

Renaud
Renaud
05-06-04 à 14:38

Et maintenant, tu vas mieux ?

(Désolé, j'ai pas eu beaucoup de temps, je t'écris bientôt)


 
tournicoti
tournicoti
05-06-04 à 17:09

faut avouer que c'etait pas malin-malin de donner son sang apres une grosse periode de pression... heiiiin?? (meme si l'intention est tres charitable faut avouer)

 
Villys
Villys
05-06-04 à 20:47

Non, non c'était pas malin du tout, je dois bien l'avouer.

Et oui ça va mieux merci :)