M'investir dans l'assos humanitaire de la fac, réunir les autorisations pour aller vendre des gâteaux dans la fac de l'année dernière (un truc gigantesque), faire des annonces au micro, dans l'amphi, pour rappeler aux autres membres, les dates de la vente, l'organisation et la nécessité de le faire ; un peu bafouillante, mais ça ne fait rien. Me charger de la communication avec le personnel du c hu. Aller à toutes les réunions, pour continuer à faire exister ce beau projet. Parce que c'est ce que je veux faire, ce que je veux être.
Et en oublier en route mes doutes et ma timidité.

Suivre une formation pour intervenir auprès des tout petits en avril prochain, pour leur faire découvrir l'hôpital en douceur.
En suivre une autre pour pouvoir intervenir dans des campagnes de prévention diverses et variées, y compris pour du bénévolat qui me tient à coeur - alors si en plus ça peut être validé comme option à la fac.

Reprendre le théâtre, malgré tous mes doutes. Y aller les yeux fermés sans trop réfléchir, histoire de voir,et de suivre mes envies.

Aller au cinéma, aussi souvent que le coeur (et mon portefeuille) m'en dit.

Offrir à P., par surprise, le dernier cd de son groupe favori, lui faire livrer par la poste, sans rien dire, rien que pour le plaisir de le voir quelques jours plus tard les yeux pétillants, me remercier à sa façon habituelle, emphatique et sautillante.

Et puis il y a lui dans un coin du coeur. Comme une perle un peu fragile que j'ai peur d'abîmer. Mais j'ai trop envie d'y croire. Alors je tâtonne et je balbutie, mais je finirai bien par y arriver.
Ou du moins, j'aurai essayé.

Travailler, aussi, parce qu'on a beau dire, la pédeux, ce n'est pas que du repos.

Sortir jusqu'à en exaspérer ma famille, parce qu'il y a des gens et des soirées sans soucis qui en valent le coup.

Certains après midi sans cours, prendre le bus depuis mon chu, celui qui va jusqu'au coeur de Paris, et me laisser porter, descendre pour flâner sur l'île de la cité, dans le quartier latin, des ruelles aux bouquinistes, me mêler aux touristes pour jeter un oeil jamais blasé sur notre Dame.

Lire à m'en user les yeux.

Ne pas arriver à m'endormir, non plus pour des angoisses de plantage, mais parce que toutes ces envies tourbillonnent en moi, sans trop vouloir me laisser de répit.
Et j'aimerai qu'elles ne me lâchent jamais.