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un mur à berlin
Brouillard

Je n'irai pas à la soirée de la fac, ce soir. Tous -ou presque- s'y préparaient tout à l'heure, les plus motivés achevant d'aller vendre des places un peu partout. Mais je n'irai pas.
Il va croire que je le fuis, mais ce n'est pas ça, c'est loin d'être ça, c'est même tout le contraire. S'il m'avait blessée au point que je sois dans cet état d'esprit, que je cherche à le fuir, j'y aurai été. Par fierté imbécile. J'aurai serré les dents et ravalé ma tristesse, mais devant lui, j'aurai été ouverte et souriante. Mais pas trop. Pour qu'il ne se doute de rien, qu'il me voie normale et indifférente. Poudre au yeux.
Mais non, mais là, je m'en fous. Je ne saurai dire pourquoi exactement je n'y vais pas. Je n'ai pas réussit à l'expliquer clairement aux autres.

C'est dur à expliquer.

Je suis juste dans un phase de fatigue et de lassitude, comme j'en ai parfois. Phases pendant lesquelles je sais pertinemment que je suis plus fatiguée, plus lasse que je ne devrai objectivement l'être. Oui, je suis en plein dedans, il faut bien me l'avouer.
Je déteste ces périodes. Elles viennent insidieusement, crépuscule hivernal m'envahissant sournoisement. L'inertie envahit alors chaque membre, l'appesanti et l'alourdi, et je me retrouve soudain, engoncée dans ma lassitude, sans l'avoir vue venir. Comme ces chapes de brouillard vicieuses, qui envahissent progressivement la route, d'abord comme une vague buée (ma vitre est elle sale ?), puis une brume inoffensive, et puis soudain, sans que l'on s'en soit rendu compte, il s'est refermé sur nous et on se retrouve au milieu de nulle part, sans même plus discerner de route au devant de soi.

Je suis (perdue ?) au milieu de moi même.

Je hais ces moments là, donc. Quand je repousse à plus tard ce qu'auparavant j'aurais fais, que je ne vais plus vers les gens, fatiguée d'avance par leur conversation, que je laisse traîner les choses et que je me traîne moi même. Quand je m'active s'il le faut vraiment, mais pour retomber ensuite dans une apathie plus grande encore.

Je me suis toujours fixée, aussi loin que je me souvienne, des buts, des objectifs à plus ou moins long terme -selon l'urgence de la situation, de mon besoin de motivation.

Mais il me semble parfois qu'un jour je n'aurai plus rien devant, et qu'alors, je m'allongerai dans un coin, et, étouffée par moi même, je mourrai sans un cri.

Ecrit par Villys, le Mercredi 15 Décembre 2004, 21:45 dans la rubrique "Cercle pour rien".

Commentaires :

kailiana
kailiana
15-12-04 à 22:16

comme je te comprends. je vis la meme chose en ce moment. la différence, c'est que toi tu peux encore le croiser, obtenir des explications. moi il m'a larguée il y a 3 semaines aujourd'hui. les explications (les vraies explications) je ne les aurais sans doute jamais. et je ne le verrai plus a moins de el croiser par hasard, ce qui m'étonnerait. je voudrais etre a ta place...

 
Villys
Villys
15-12-04 à 23:05

Re:

Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. J'ai une amie très proche qui en ce moment vit la même chose que toi, sans explications ni rien. (c'est la période, il faut croire).

Mais ce dont je parle ici est d'autre chose. Quelque chose de bien plus profond, de bien antérieur, qui survient depuis longtemps, avant lui. Cela n'a pratiquement rien à voir. Il a peu être joué les déclencheurs, mais il n'est pas la cause.

Ce que je d'écrit 'est en moi, c'est plus profond, et c'est peut être à la source de beaucoup de choses. Et il faudra bien qu'un jour je le comprenne, je me l'explique.
J'ai un truc qui me ronge, qui me donne des insomnies et des phases mortes.
Un jour je l'extirperai hors de moi, et je l'écraserai, d'un coup, d'un seul.

Je te souhaite bon courage.
[si je peux me permettre, d'après l'expérience de mon amie : si tu n'as aucun espoir d'avoir des explications, ne te pourrit pas la vie à en chercher. Il te faudra tourner la page, sans lui. C'est peu être plus dur mais c'est possible.
Elle va bien maintenant]
Bon courage, encore.

[Villys, courrier du coeur]


 
castor
castor
16-12-04 à 00:05

Hum.

Au risque de paraître trop terre à terre, ces moments de physique mentale ne correspondent-ils pas à une fatigue physique? Et quelques oranges et légumes frais ne pourraient-ils pas adoucir cette phase?

 
Anonyme
31-03-06 à 10:10

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