Parfois
Parfois [souvent] je me murmure à moi même "je te hais". Ou je le lâche à voix haute, seule dans mon studio.
"Je te hais"
Je repense à un détail insignifiant, et ça sort tout seul, comme si je m'adressais à une autre, comme si je pouvais me cliver, comme si je pouvais rejeter ce que je déteste en moi, en faire une boule et le jeter dans la Seine.
Au début je n'y faisais pas attention (après des années à me répêter mais j'suis trop conne sur tous mes exercices, on ne s'étonne plus de rien), puis ça a pris de l'ampleur, jusqu'à me dépasser jusqu'à sortir en plein cours d'histo. Déstabilisée à la pause, et là, au milieu de mon cours, mécontente, piégée dans mes angles, j'ai lâché à voix basse, "putain fait chier, je te hais" (oui la distinction du maitre de maison est ma marque de fabrique). M. s'est retourné avec un grand sourire, je t'ai entenduue. Je l'ai laissé croire que c'était destiné à la très rébarbative embryogénèse du nephron pour ne pas lire dans ses yeux que ça n'allait plus dans les miens.
Et pourtant tout va bien.
Jusqu'ici tout va bien.
Rectificatif pour L, je ne me dévalorise pas, mais parfois je me hais. Simplement.
Pour ceux qui s'imaginaient encore que je suis saine d'esprit, ça, m'est encore arrivé l'autre jour, et uniquement parce que je pensais au moment de m'endormir, au film lemming (que je n'ai pas vu) et à l'histoire de la bête dans les tuyaux.
J'ai jamais phobisé sur les rongeurs, jamais, mais je me suis encore retrouvée en pleine crise à la con.. Alors bon, faut pas trop m'en demander, vous savez.
"Je te hais"
Je repense à un détail insignifiant, et ça sort tout seul, comme si je m'adressais à une autre, comme si je pouvais me cliver, comme si je pouvais rejeter ce que je déteste en moi, en faire une boule et le jeter dans la Seine.
Au début je n'y faisais pas attention (après des années à me répêter mais j'suis trop conne sur tous mes exercices, on ne s'étonne plus de rien), puis ça a pris de l'ampleur, jusqu'à me dépasser jusqu'à sortir en plein cours d'histo. Déstabilisée à la pause, et là, au milieu de mon cours, mécontente, piégée dans mes angles, j'ai lâché à voix basse, "putain fait chier, je te hais" (oui la distinction du maitre de maison est ma marque de fabrique). M. s'est retourné avec un grand sourire, je t'ai entenduue. Je l'ai laissé croire que c'était destiné à la très rébarbative embryogénèse du nephron pour ne pas lire dans ses yeux que ça n'allait plus dans les miens.
Et pourtant tout va bien.
Jusqu'ici tout va bien.
Rectificatif pour L, je ne me dévalorise pas, mais parfois je me hais. Simplement.
Pour ceux qui s'imaginaient encore que je suis saine d'esprit, ça, m'est encore arrivé l'autre jour, et uniquement parce que je pensais au moment de m'endormir, au film lemming (que je n'ai pas vu) et à l'histoire de la bête dans les tuyaux.
J'ai jamais phobisé sur les rongeurs, jamais, mais je me suis encore retrouvée en pleine crise à la con.. Alors bon, faut pas trop m'en demander, vous savez.
Ecrit par Villys, le Samedi 4 Juin 2005, 20:01 dans la rubrique "Cercle pour rien".
